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Le cardinal Marx, archev¨ºque de Munich et Freising. Le cardinal Marx, archev¨ºque de Munich et Freising. 

Cardinal Marx: ?on ne peut pas ¨ºtre nationaliste et catholique?

Le pr¨¦sident de la Conf¨¦rence ¨¦piscopale allemande affirme que le nationalisme ?n¡¯est pas une option pour les chr¨¦tiens?.

Bernd Hagenkord SJ ¨C Cité du Vatican

Le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande et archevêque de Munich et Freising, a souligné dans une interview à l¡¯hebdomadaire allemand Die Zeit que le nationalisme n¡¯est pas une option pour les chrétiens. «L¡¯homme est par nature solidaire et disponible, mais il est vulnérable quand la peur offusque ses sens». Le cardinal remarque un radicalisme croissant, avant tout dans le langage : «Je le vois avec préoccupation. Celui-ci fait que les réfugiés apparaissent comme une menace, que nous devons conjurer, à notre prospérité». Trop souvent, a-t-il ajouté, on parle seulement de chiffres, qui véhiculent l¡¯idée d¡¯une menace diffuse et anonyme.

Le populisme est une tentation

L¡¯Allemagne, a déclaré le cardinal Marx, a besoin d¡¯un débat sur le thème de l¡¯immigration, en évitant la tentation du populisme. «L¡¯ennemi de la nature humaine est le diable, affirme saint Ignace de Loyola, parce qu¡¯il nous fait voir l¡¯autre comme l¡¯ennemi. Ceci est aussi l¡¯effet du populisme. D¡¯abord il cherche à nous faire peur, puis arrivent la défiance, l¡¯envie, l¡¯inimitié, la haine et finalement peut-être la violence et la guerre.»

Que l¡¯Europe ne devienne pas une forteresse

Être nationaliste et catholique n¡¯est pas possible, souligne le cardinal. «En tant que chrétiens. Nous sommes à la fois patriotes et citoyens du monde. En politique, la tendance actuelle s¡¯oriente dans le domaine national vers l¡¯auto-affirmation. Ceci est une façon de regarder les choses qui ne sont pas les nôtres, nous voulons maintenir la prospérité et cela suppose qu¡¯elle soit menacée de l¡¯extérieur. L¡¯Europe ne doit pas devenir une forteresse, ceci a toujours été notre conviction, et maintenant nous sommes sur la bonne voie». «Je suis d¡¯accord avec l¡¯homme politique Jean Monnet : l¡¯Europe devrait être une contribution pour un monde meilleur. Créatif, ouvert et curieux», conclut le cardinal Marx.

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20 juillet 2018, 16:52