Les ¨¦v¨ºques tchadiens r¨¦clament un r¨¦f¨¦rendum pour changer la Constitution
Avec Fides ¨C Cité du Vatican
Le 30 avril prochain, l¡¯Assemblée nationale tchadienne votera l¡¯adoption du projet de révision de la Constitution, boycotté par l¡¯opposition mais approuvé par le conseil des ministres, le 10 avril dernier. Parmi les points suscitant la controverse dans ce passage à une IVème République se trouvent la prorogation du mandat présidentiel de 5 à 6 ans et l¡¯extension des pouvoirs du chef de l¡¯État.
L¡¯absence d¡¯adhésion des citoyens
Dans un tel contexte politique, les évêques avaient exprimé «leur préoccupation pour la manière dont se déroule le processus de création de la IV° République du Tchad. Ce processus risque de fausser gravement les règles du jeu démocratique, parce qu¡¯il comporte en son sein le germe de la division entre les citoyens», avaient-ils écrit dans un communiqué la semaine dernière.
L¡¯argument de poids des évêques étant l¡¯absence de débat à ce sujet au sein de la population, dont « une grande partie ignore totalement ce qu¡¯il se passe en ce moment ».
La paix sociale compromise
Par ailleurs, l¡¯épiscopat tchadien s¡¯est déclaré opposé à la pratique de la Diya, la réparation des crimes de sang prévue par la charia, dans la mesure où «elle compromet la paix sociale et les efforts fait pour restaurer l¡¯État de droit, ruinant l¡¯économie des communautés». Ils appellent également de leurs v?ux un renforcement du système judiciaire de l¡¯Etat et l¡¯abolition des accords intercommunautaires en vue de l¡¯application de la Diya, celle-ci ayant provoqué des tensions entre les différentes communautés.
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est «le seul habilité à décider de la tenue d'un référendum», avait répondu le gouvernement le 21 avril en réaction à cet appel de l'Église pour une adoption par référendum de la nouvelle Constitution.
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