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Mgr Buti Thlagale, archev¨ºque de Johannesburg (Afrique du Sud) avec Mgr Atanasio Amisse Canira, ¨¦v¨ºque de Lichinga (Mozambique) Mgr Buti Thlagale, archev¨ºque de Johannesburg (Afrique du Sud) avec Mgr Atanasio Amisse Canira, ¨¦v¨ºque de Lichinga (Mozambique) 

Les ¨¦v¨ºques du Mozambique et d¡¯Afrique du Sud veulent am¨¦liorer les conditions des migrants

Les migrants mozambicains qui travaillent dans les mines d¡¯Afrique du Sud ont des difficult¨¦s ¨¤ s¡¯int¨¦grer dans la soci¨¦t¨¦ sud-africaine. Aujourd¡¯hui, les ¨¦v¨ºques d¡¯Afrique du Sud et du Mozambique veulent formaliser et am¨¦liorer la pastorale des migrants et des r¨¦fugi¨¦s en Afrique du Sud.

Paul Samasumo - Cité du Vatican

L¡¯évêque de Mozambique, Atanasio Amisse Canira du diocèse de Lichinga, qui est également président de la Commission pour les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées, CEMIRDE, a rendu visite aux mozambicains qui vivent en Afrique du Sud et travaillent dans l¡¯industrie minière de ce pays.

Pendant son séjour en Afrique du Sud, monseigneur Atanasio Canira a rencontré l¡¯archevêque de Johannesburg, monseigneur Buti Joseph Tlhagale, qui s¡¯est activement occupé des migrants et des réfugiés qui arrivent dans son pays. Le prélat mozambicain a aussi rencontré l¡¯évêque du diocèse d¡¯Aliwal, qui est chargé de la commission pour les migrants et les réfugiés au sein de la Conférence des évêques catholiques d¡¯Afrique australe, SACBC, monseigneur Joseph Mary Kizito.

A la tête d¡¯un diocèse qui compte de nombreuses mines où sont employés plusieurs migrants mozambicains, monseigneur Robert Mogapi Mphiwe, évêque de Rustenburg, en Afrique du Sud, a assisté à la réunion qui s¡¯est tenue avec monseigneur Atanasio Canira afin de trouver des voies officielles pour apporter leur aide aux migrants.

Des relations formelles au service des migrants

«C¡¯était une réunion très utile entre nous, ici à l¡¯archidiocèse de Johannesburg, avec le représentant de la conférence épiscopale mozambicaine, monseigneur Atanasio. Il vient à Johannesburg parce qu¡¯il y a une grande communauté mozambicaine ici en Afrique du Sud, surtout autour des mines», a déclaré monseigneur Tlhagale à Sheila Pires de Radio Veritas.

«L¡¯évêque Atanasio effectue cette visite pastorale à Johannesburg chaque année. Nous avons donc discuté d¡¯un certain nombre de choses entre nous et le Mozambique. Nous avons discuté de la possibilité d¡¯avoir un contrat entre la Conférence des évêques catholiques ici en Afrique du Sud et le Mozambique pour faciliter la nomination de prêtres mozambicains en Afrique du Sud, en particulier à Johannesburg, pour travailler avec les communautés lusophones et en devenir les pasteurs», a-t-il ajouté.

Accorder plus de temps aux familles des migrants en visite en Afrique du Sud

L¡¯évêque de Lichinga demande également l¡¯aide de la SACBC pour faire pression sur le gouvernement sud-africain afin de prolonger le temps accordé aux familles mozambicaines qui rendent visite à des parents travaillant en Afrique du Sud. Actuellement, les familles en visite n¡¯ont droit qu¡¯à un mois maximum. L¡¯Église mozambicaine souhaite que la période de visite soit étendue à au moins trois mois.

Lors de la rencontre avec monseigneur Atanasio Canira, monseigneur Joseph Mary Kizito, a évoqué la nécessité pour les diocèses des pays d¡¯origine des migrants de prendre des initiatives pour préparer les jeunes à la vie de «travailleur migrant».

Lesotho, Malawi et Nigeria

L¡¯une de ces initiatives cruciales, a souligné l¡¯évêque d¡¯Aliwal, est la nécessité pour les jeunes d¡¯acquérir des pièces d¡¯identité et autres documents de voyage avant de partir pour l¡¯Afrique du Sud.

«Je pense que les pays d¡¯origine ont beaucoup de responsabilités pour sensibiliser à l¡¯importance des pièces d¡¯identité et des documents... Si un jeune arrive sans aucun document, il devient très difficile de l¡¯aider», a déclaré monseigneur Kizito; tout en félicitant la conférence épiscopale du Mozambique pour ses efforts d¡¯accompagnement des migrants et des réfugiés en Afrique du Sud.

Il a encouragé les conférences du Lesotho, du Malawi, du Nigéria et d¡¯autres pays ayant d¡¯importantes populations de migrants en Afrique du Sud à travailler en étroite collaboration avec le bureau des migrants et des réfugiés de la SACBC afin d¡¯améliorer la prise en charge pastorale de ces ressortissants.

Une approche pastorale axée sur l¡¯intégration des migrants

Pour sa part, monseigneur Robert Mogapi Mphiwe, du diocèse de Rustenburg, a évoqué la nécessité d¡¯un nouveau modèle pastoral qui reconnaisse que la plupart des migrants mozambicains qui viennent travailler dans les mines pour de brèves périodes finissent inévitablement par s¡¯installer en Afrique du Sud. Bien qu¡¯au départ, l¡¯intention soit de retourner un jour dans leur pays d¡¯origine, la réalité est que beaucoup finissent par faire leur vie en Afrique du Sud. Cela nécessite une approche pastorale différente, axée sur l¡¯intégration.

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26 ao?t 2022, 13:34