Congo : Echange des instruments de ratification de l¡¯accord-cadre avec le ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±¨¨²µ±ð
Jean-Pierre Bodjoko, SJ ¨C Cité du Vatican
La cérémonie d¡¯échange des instruments de ratification de l¡¯accord-cadre entre le Saint-Siège et la République du Congo a eu lieu en présence notamment du Cardinal-secrétaire d¡¯État Pietro Parolin, de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, et de M. Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l¡¯étranger. Ce dernier, s¡¯entretenant ensuite avec Radio Vatican, a tout d¡¯abord évoqué la place de l¡¯Eglise catholique dans son pays, cette Eglise qui « a porté les lumières initiales » en construisant les premières écoles primaires, puis des collèges et des lycées. Aujourd¡¯hui, elle est en train de construire une université.
Un accord-cadre tant attendu
« Nous avons travaillé pendant près de 16 ans sur cet accord-cadre qui a finalement été signé en 2017 lors du passage à Brazzaville du Cardinal-secrétaire d¡¯Etat du Saint-Siège, Pietro Parolin », a reconnu le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l¡¯étranger.
C¡¯est un accord-cadre qui ouvre toutes les perspectives en matière de coopération aussi bien dans le domaine de l¡¯éducation, de la santé que celui de l¡¯humanitaire. « Désormais, nous avons un cadre juridique qui est cet accord-cadre qui permet d¡¯avoir un travail plus coordonné, plus ordonné et qui s¡¯inscrit dans la durée, dans une nouvelle perspective qui s¡¯ouvre dans la coopération entre l¡¯Etat congolais et le Saint-Siège », a précisé M. Gakosso. Il a aussi indiqué que le gouvernement de son pays a, avec cet accord-cadre, des obligations vis-à-vis de l¡¯Eglise et des hommes d¡¯Eglise. « Nous avons par exemple l¡¯obligation de protection. On doit créer toutes les conditions pour que la mission évangélique se déroule dans les meilleures conditions possibles », a-t-il souligné.
Le climat entre l¡¯Etat congolais et l¡¯Eglise est au beau fixe
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l¡¯étranger a reconnu que le climat entre l¡¯Eglise et l¡¯Etat n¡¯avait pas été un long fleuve tranquille. Au commencement, a-t-il raconté, le Congo (-Brazzaville) a eu comme premier président un homme d¡¯Eglise (l¡¯Abbé Fulbert Youlou) qui a été renversé par des révolutionnaires dans les années 60 sous la pression des syndicats. Et quand ces révolutionnaires se sont installés au pouvoir, la relation avec l¡¯Eglise s¡¯est détériorée, au point qu¡¯une partie du patrimoine de l¡¯Eglise a été spoliée. « Mais tout cela appartient au passé, puisque les biens de l¡¯Eglise lui ont été restitués intégralement », soutient le ministre Gakosso. Pour le moment le climat entre l¡¯Eglise et l¡¯Etat est un des meilleurs. Pour preuve, a-t-il affirmé, « Nous avons reçu le pape Jean-Paul II à Brazzaville en 1980 et nous avons reçu le Cardinal-secrétaire d¡¯Etat du Saint-Siège, Pietro Parolin en 2017, espérant, avec nos frères de la République démocratique du Congo, accueillir Sa Sainteté le Pape François ».
Pour l¡¯homme d¡¯Etat congolais, entre l¡¯Eglise et la République du Congo, le ciel est bleu, « complètement bleu ». S¡¯il y a quelques preuves pour corroborer cette affirmation, M Gakosso cite la réhabilitation de la basilique Sainte-Anne de Brazzaville, aux frais de l¡¯Etat, notamment du ministère de la Culture et des arts dont il avait la charge à l¡¯époque. Il fait aussi mention du don d¡¯un joli bâtiment, « un joyau architectural » à Brazzaville, du président Denis Sassou-Nguesso à l¡¯Association des Conférences épiscopales d¡¯Afrique centrale, sans oublier une grande chapelle construite dans la localité d¡¯Oyo puis offerte à l¡¯Eglise par le président congolais. « C¡¯est révélateur de l¡¯excellence des relations qu¡¯il y a aujourd¡¯hui entre l¡¯Eglise et l¡¯Etat », a affirmé le M. Gakosso en guise de conclusion.
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